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Et je pars au buisson.


À la déchirure de la nuit. À travers la tempête des rêves. Ton corps échoué contre le mien.

L’équateur pointant mon échine. La chaleur en prime. Je m’éveille en soupir.

Torpeur, un doigt sur ma bouche, retient mes lèvres. Écarte les draps.

Nos yeux encore mi-clos feignent d’ignorer la danse de nos ventres.

Tu accordes quelques caresses à mon horizon.

Et, moi, je pars au buisson.

Je la connais ta chanson intime. Je la connais si bien.

Ma peau se réveille. Quelques rivières souterraines cascadent.

Ton ardeur à me composer, me décomposer, m’oser.

Et, moi, juste pour t’accompagner.

Oui, je m’en viens au buisson.

Lors, se soulèvent les géants. Nos montagnes enchantées.

Adieu brindilles et fragiles carcasses, muscles affûtés et anguleuses carnations.

Notre élan, c’est la nature ronde et forte. Nos mondes gonflés d’amour.

La marée des collines si tendres, si violentes.

Tes mains qui s’agrippent aux miennes. Le souffle sur ma nuque, tu t’enfonces en mon immensité.

Enflammes toutes mes prairies. Toutes mes raisons.

Quand retombent nos corps, nos cœurs blottis à l’unisson.

Tes doigts alanguis rencontrent les miens,

À l’orée du buisson.

À l’orée du buisson.


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